Une plante dont on n'entend pas souvent parler

Aujourd'hui, quand on pense au cannabis, on pense souvent à un sujet tabou, à la drogue ou aux produits à base de CBD. Mais saviez-vous que cette plante existe depuis des milliers d'années ? Qu'elle fut jadis l'une des plantes les plus polyvalentes et les plus vénérées au monde ?

Commençons par le commencement. Il y a environ 4 700 ans, l’empereur chinois Shennong décrivait le cannabis comme ayant des vertus médicinales dans l’un des plus anciens ouvrages d’herboristerie. Non pas par simple effet de mode, mais comme un produit courant de la pharmacie. Et il n’était pas le seul. En Inde, la plante était vénérée comme une herbe sacrée, utilisée en médecine ayurvédique. En Égypte et au Moyen-Orient, les archéologues ont découvert des recettes et des exemples d’utilisation du cannabis pour soigner toutes sortes de maux.

De là, la plante s'est répandue par les routes commerciales vers l'Europe et l'Afrique. Chaque culture lui a attribué sa propre signification, tantôt médicinale, tantôt spirituelle, tantôt purement pratique.

Le chanvre : le cheval de bataille de la civilisation

Avant l'interdiction du cannabis et de tout ce qui s'y rapporte, le chanvre était omniprésent en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Cette plante à croissance rapide était résistante aux maladies et nécessitait peu de pesticides et d'irrigation. Les agriculteurs la considéraient comme une aubaine : facile à cultiver et polyvalente.

Les textiles ? Fabriqués en chanvre. Les cordages de navires ? En chanvre. Les toiles à voile ? En chanvre. Saviez-vous que les navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) sillonnaient le monde avec des voiles en chanvre ? Ou encore que les premiers jeans de Levi Strauss étaient fabriqués à partir de fibres de chanvre ? Et pour cause : le chanvre était solide, durable et écologique.

Même la première Bible de Gutenberg a été imprimée sur du papier de chanvre. Et dans les communautés agricoles, les graines de chanvre constituaient une source importante d'huile et de protéines.

Le chanvre n'était pas une alternative, c'était la norme.

Qu'est-ce qui a mal tourné ?

Comment une plante aux multiples usages peut-elle disparaître soudainement de nos rues ? Pourquoi une plante autrefois considérée comme indispensable a-t-elle été soudainement interdite ?

Pour cela, il faut remonter au début du XXe siècle. Aux États-Unis, où les intérêts se développaient et où de nouvelles industries émergeaient, la pétrochimie, le coton, les textiles synthétiques… tous ces nouveaux secteurs voyaient dans le chanvre une menace.

Puis vint la campagne. Des géants des médias comme William Hearst, fortement impliqués dans l'exploitation forestière et l'industrie du papier, utilisèrent leurs journaux pour dépeindre le cannabis sous un jour négatif. Des films comme « Reefer Madness » présentaient les consommateurs de cannabis comme des marginaux violents. Toute nuance disparut.

En 1937, la loi sur la taxe sur la marijuana fut promulguée, imposant une taxation excessive au cannabis. Quelques années plus tard, des traités internationaux l'interdirent dans le monde entier. Le cannabis, y compris le chanvre, devint tabou. En Belgique, il disparut officiellement des pharmacies, des champs et de la vie quotidienne.

Une nouvelle appréciation

Heureusement, la situation évolue. Depuis les années 1990, l'intérêt scientifique pour le sujet s'est accru. Nous en apprenons de plus en plus sur le système endocannabinoïde , un système de régulation interne de notre organisme influencé par des substances comme le CBD et le THC.

Dans le même temps, l'impératif écologique s'accentue. Le chanvre stocke le CO₂, ne nécessite aucun pesticide et peut servir à la fabrication de matériaux de construction durables, de vêtements ou de bioplastiques. De plus, les consommateurs recherchent des alternatives naturelles pour soulager la douleur et le stress, et pour les soins de la peau.

En Belgique, la culture du chanvre industriel est de nouveau autorisée , à condition que sa teneur en THC reste inférieure à 0,3 %. Les produits à base de CBD, tels que les huiles ou les baumes, sont légaux tant qu'ils ne font pas état de propriétés thérapeutiques.

Chez House Jane, nous croyons que le cannabis, et plus particulièrement le CBD, contribue au bien-être, à la pleine conscience et à la connexion avec les rythmes naturels. Mais nous agissons en toute transparence, dans le respect de la loi et sans promesses en l'air.

Pourquoi cette histoire est importante

Parce que cela montre que l'interdiction du cannabis n'était pas uniquement une question de santé publique, mais un mélange de politique, d'intérêts économiques et d'anxiété sociale. Et parce qu'aujourd'hui, comme hier, nous choisissons les plantes que nous autorisons à faire partie de notre vie.

Le cannabis n'est ni un remède miracle ni un fléau. C'est une plante complexe et puissante qui mérite de retrouver sa place. Non seulement comme huile ou fleur, mais aussi comme sujet de conversation, matière première et vecteur culturel.

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